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Cécile Wonders Why

Chroniques futiles d'une spectatrice professionnelle de la folie humaine. Avec aussi des découvertes culturelles, des dessous du show-biz, des interviews et de l'amour !

Ce calvaire pour aborder quelqu’un, en soirée ou ailleurs.

Ce calvaire pour aborder quelqu’un, en soirée ou ailleurs.

Ne vous est-il pas déjà arrivé d’être assis (ou debout d’ailleurs), dans le métro, dans le train, au restaurant, dans un café, tout près d’une charmante personne, qui en plus avait l’air intéressante, mais que vous avez laissé s’échapper ? Accablé par cette multitude de phrases d’approche survenues dans votre tête, que vous avez toutes trouvées plus ridicules les unes que les autres, vous vous êtes rendus à l’évidence et avez accepté cette fatalité en vous disant « Tant pis ! ». Puis, plusieurs heures après, vous vous êtes probablement dit « Mais c’est ça que j’aurais dû dire, si seulement j’avais osé !! ».

Effectivement, après réflexion, on peut se dire que l’on croise de nombreuses personnes qui pourraient être intéressantes, sans jamais leur parler, alors qu’un simple « Excusez-moi mais.... », aurait pu changer notre journée, ou même, en voyant plus loin, notre vie (le fameux Butterfly effect). Et je ne parle même pas que de la naissance d’une idylle, mais aussi du fait qu’une simple rencontre peut nous apporter des opportunités, d’autres rencontres, de travail etc.

Seulement, voilà, ce n’est pas si simple. Mon propos ici ne sera pas de vous donner la solution miracle, car malheureusement, je ne suis pas Docteur Love (triste réalité), mais, si vous me connaissez bien vous l’aurez deviné, essayer de comprendre pourquoi.

Faites le constat par vous-mêmes : asseyez-vous dans un bar, même un samedi soir, et regardez les gens. La plupart sont avec leur groupe d’amis, donc se parlent entre eux et ne se mélangent pas. Puis, quand enfin, la majorité des gens commence à ressentir cette petite euphorie et cette énergie soudaine (mais due à quoi voyons ...?), alors enfin, ils s’autorisent éventuellement à taper le coude de celui ou celle qui attend désespérément sa boisson à côté d’eux, et à engager la conversation. Comme si être un peu imbibé par l’alcool était la seule « excuse » qui nous autorisait à approcher l’inconnu.

Tiens, mais d’ailleurs, on en vient à la question, « Mais pourquoi a-t-on besoin d’une excuse ?? ».

« Parce que ce n’est pas si naturel que ça !! Parce que ça peut paraître bizarre !! », me dit-on à l’oreillette.

Il se trouve qu’en effet, ce n’est tellement pas commun par chez nous, d’aborder quelqu’un, qu’on se demande toujours quelles sont les véritables intentions de notre interlocuteur.

« Est-ce qu’elle cherche à me draguer ? Est-ce qu’il cherche des amis ? » ou pire « Est-ce qu’il veut de l’argent ? ».

Le problème, c’est que parfois, effectivement, c’est pour faire connaissance et plus si affinités. Mais, (en tout cas si on est une fille), on se dit souvent qu’on va passer pour la fille désespérée, condamnée à se saouler dans les bars et aborder n’importe quel inconnu pour passer un bon moment. Alors que, si l’on en croit ces jeunes hommes (en tout cas si mes interlocuteurs ont été honnêtes), ça ne leur poserait pas de problèmes, ils seraient même ravis qu’on leur évite le travail. Bien que quand même, on en ait croisé quelques uns qui avaient l’air suspicieux, ou intrigués de la démarche. Il s’agit là de l’éternelle question du cliché qui voudrait que l’homme fasse le premier pas.

Puis parfois, on ne cherche même pas à flirter, on a juste envie de faire un brin de causette. Mais ça, apparemment, il faudrait que ce soit écrit sur une pancarte qu’on lèverait bien haut avant d’adresser la parole à quelqu’un : "JE NE SUIS NI DESESPEREE NI EN MANQUE, JE VIENS EN PAIX SANS AUCUNE INTENTION AUCUNE" . Parce que sinon, c’est toujours ambigu, apparemment.

Ce qui est intéressant néanmoins, c’est d’aller faire un petit tour dans d’autres pays et de voir comment ça se passe.

Quelle a été ma surprise quand un jour, en Australie, un charmant garçon est venu m’offrir un verre, a papoté avec moi, puis est reparti une vingtaine de minutes après, me disant qu’il avait été ravi de faire ma connaissance, et que je n’ai plus jamais revu de la soirée. Et ça n’est pas un cas isolé. Les australiens, ils viennent vous parler, à n’importe quelle heure de la journée et n’importe où, comme ça. C’est le plaisir de la rencontre, de la conversation, et ils reprennent ensuite leur chemin. Puis, quand vous allez dans un bar, tout le monde se parle, qu’il soit 19 heures ou 3h, que vous ayez une intention coquine derrière la tête, ou pas, c’est juste normal.

Comprenez bien que m’étant habituée à tant de facilité dans le contact pendant un an, le retour en France a été un peu abrupt (heureusement mes retrouvailles avec le fromage m’ont consolée), mais ô joie, m’a donné grande matière à réflexion.

Ma conclusion de tout ça ? Et bien je ne l’ai toujours pas trouvée. On est méfiants envers notre prochain, peut-être. On se pose beaucoup trop de questions au lieu d’agir, sûrement.

La question qui reste posée, c’est faut-il s’adapter à sa culture quitte à laisser passer des occasions ? Ou bien, assumer de prendre les devants quitte à risquer passer pour une originale et recevoir ces regards suspicieux ?

Voilà qui j’espère, devrait vous donner de quoi réfléchir.

Sur ce, je m’en vais approfondir la question sur le terrain...

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S
Moi je tente, j'y vais, je n'hésite plus... comme on dit sur un malentendu!<br /> J'en ai eu plus qu'assez où seule dans le taxi je me suis dit: mais pourquoi je ne lui ai pas parlé!?!!! <br /> Alors, maintenant je me lance....! mis à part un vent? what else!? pas grave, la tempête passera...!
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L
Haha j'adore :)<br /> Mais à quand un nouvel article ? ;)<br /> <br /> http://lalineablog.com
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A
C'est vrai que dans les pays anglo-saxons ils st bcp plus ouvert au &quot;short talk&quot; ils abordent très facilement les gens dans la rue, à la caisse, dans le bus ou dans les bars ! C'est tt à fait normal et anodin d'adresser la parole et faire la causette à un parfait inconnu, mais c'est pas le cas en France, ce n'est pas dans nos mœurs.
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L
je vais penser a la pancarte!
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